Le Bâtiment : au cœur des enjeux de la COP21

La COP21 (la 21ème Conférence internationale sur le climat) s’est tenue à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015.

Mais, au fait, qu’est-ce qu’une COP ?

COP est l’abréviation de Conférence des Parties (ou Conference Of the Parties, en anglais). Il s’agit d’une conférence supranationale sur l’environnement, et plus précisément sur les changements climatiques.

À cette conférence, pas moins de 50 000 participants étaient attendus, dont 25 000 délégués officiels venant des gouvernements, des ONG, des organisations intergouvernementales… La France a joué un rôle principal international en accueillant cette conférence.

Revenons sur la COP21, événement charnière

Graphique : La température moyenne augmente - Source : Téléstar (24 nov 2015)

Vous le savez sans doute : la France compte parmi les pays industrialisés les moins émetteurs de GES (Gaz à Effet de Serre). Elle représente seulement 1,2% des émissions mondiales, alors qu’en parallèle, elle contribue à hauteur de 4,5% du PIB mondial.

 

 

Quel en était l’objectif ?

Applicable à tous les pays, un nouvel accord international sur le climat devait être trouvé dans l’objectif de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C sur le long terme, par-rapport au climat préindustriel. Ceci implique donc de réduire par deux ou trois les émissions de GES d’ici 2050.

La lutte qui oppose pays pauvres et pays riches

Chaque pays devait envoyer ses « promesses » au secrétariat de la Convention Climat de l’ONU avant l’événement. Certains pays, comme l’Éthiopie, annoncent des réductions d’émission de GES très ambitieuses. Trop ambitieuses ? Ces annonces montrent à la fois la prise de conscience de la nécessité de l’action et à la fois le bras de fer engagé entre pays pauvres et pays riches sur l’aide des seconds aux premiers. En effet, les pays pauvres ont compris qu’ils peuvent obtenir plus d’aide, en la centrant sur l’énergie non carbonée, au nom de la politique climatique.

Dès lors, la COP ne se limitera plus uniquement aux décisions politiques mais cette conférence impliquera l’ensemble de la société civile. Et c’est une première !

Comment y parvenir ?

Bien entendu, l’une des pistes à long terme est la réduction draconienne du recours aux combustibles fossiles, c’est-à-dire le pétrole, le gaz naturel ou encore le charbon.

Des mesures à plus court terme peuvent également être mises en œuvre et elles concernent l’efficacité énergétique des bâtiments. En France, près de la moitié de la consommation d’énergie est attribuée au secteur du Bâtiment, ce qui représente 25% des émissions de GES.

Une demi-journée, appelée « Building Day », sera d’ailleurs consacrée audit secteur. Ce temps de travail repose sur la volonté d’une prise de conscience de l’importance du bâtiment pour le climat.

D’ailleurs, le Gouvernement a lancé un appel aux entreprises et à leurs représentants afin qu’ils contribuent à l’élaboration de solutions opérationnelles dans leurs domaines respectifs.

La COP21, oui, mais pour quel investissement ?

Le financement tient une place centrale dans la lutte contre les changements climatiques.

Lors de la COP15 (à Copenhague en 2009), les pays industrialisés ont fixé l’objectif de récolter 100 Md$ / an d’ici 2020 pour soutenir notamment les pays en développement vers leur passage au développement durable.

Notons tout de même que cette somme annuelle est conséquente. Il a, d’ailleurs, été estimé que mobiliser un montant pareil serait difficile mais atteignable. Cela passerait-il par la tarification du carbone ? C’est en tout cas un levier intéressant puisqu’il permettrait d’inciter les pays à adopter des mesures d’atténuation et également d’augmenter les fonds disponibles.

Quel accord a été trouvé à l’issue de la COP21 ?

La 21ème Conférence internationale sur le climat s’est conclue le samedi 12 décembre 2015, sur consensus des États signataires, par l’adoption de l’Accord de Paris. Cet accord fixe l’objectif suivant : limiter la hausse des températures à 1,5 °C. Il appelle pour cela à un pic des émissions de gaz à effets de serre le plus tôt possible et à la neutralité des émissions dans la deuxième moitié du siècle.

Il prévoit également que chaque pays mette à jour à la hausse, tous les 5 ans, sa contribution nationale. Un bilan collectif sera également fait tous les 5 ans fin de faire le point sur les engagements des pays. Le premier bilan devrait avoir lieu en 2023. Auparavant, la décision qui accompagne l’accord prévoit que les Etats se rencontrent une première fois en 2018 pour évaluer leurs progrès.

Comment financer ce nouvel accord ?

L’Accord de Paris prévoit une obligation pour les pays développés de fournir et mobiliser des financements qui augmenteront progressivement.

Il reconnaît que les fonds publics doivent constituer une part significative des financements consacrés au climat. La décision qui accompagne l’accord maintient jusqu’en 2025 l’engagement d’un financement de 100 milliards de dollars par an, qui servira de base à une cible financière plus ambitieuse. L’accord mentionne également que certains pays en développement pourront, sur la base du volontariat, devenir donateurs pour aider les pays qui sont les plus pauvres.

Qu’en est-il de sa mise en place ?

L’Accord de Paris a été ouvert à la ratification des États signataires dès avril 2016. Il entrera en vigueur après ratification par 55 pays, représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre.

 

Quelques liens utiles pour compléter ce dossier :

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